Au pays du Thistle! [28/09/2007]

Il fallait bien que je m’y lance... je vous souhaite donc la bienvenue sur mon Blog!
C'est ici que je vais vous relater mes aventures en Ecosse, au pays du chardon, des châteaux hantés, des fantômes, de la brume, de la pluie, du monstre, des moutons, du boeuf des Highlands, du whisky, du haggis, des tartans, du kilt, de la cornemuse, du golf...

En anglais pour mon grand ami Fox, en allemand pour le petit Schmiguy et en espagnol pour le brillant Emor, non! C'est dans la langue de Molière qu'il restera (pour l'instant). Merci Anto pour le lancement.

>> PEUGEOT 308 "Flower of Scotland"

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A tous ceux qui sont attentif à ce Blog et à tous mes fidèles qui doivent se poser des questions, je vous devais quelques explications.

Excusez mon arrêt de messages, jusqu’à présent fournis mais depuis quelques semaines, nous avons dû à affronter des soucis familiaux importants, d’autant plus difficiles pour moi à cause de mon éloignement. Ceux-ci on simplement entraîné ma démotivation à relater mes aventures qui depuis ce temps, ne sont plus extraordinaires de toute façon même si l'ambiance est très agréable avec les gens de mon entourage: Arnaud, Marko, Rosella, Fahad, Dorian, Rémy et aussi l'équipe joyeuse de filles, dans mes cours d'anglais...

Je ne posterais donc pas les deux derniers articles promis puisque je n’ai pas le désir de revenir en arrière.

Je compte cependant reprendre les fameux « road trip » en janvier (à mon retour après notre coupure) et mieux profiter de la vie en Ecosse.
Puis c’est l’occasion de vous le dire, vous êtes les bienvenus ici et quoi qu’il en soit « Vous les copains, je n’vous oublierai jamais ! ».

Guillaume

Evacuation en image

J'ai fini par le faire, prendre mon appareil photo avant d'évacuer le "Robert Bryson Hall". Comme ça vous avez un aperçu de ce qu'il nous attend plusieurs fois par semaine!
Tantôt le soir, tantôt à 02h00 du matin, tantôt quand on fait la sieste ou que l'on est sous la douche...
Je commence à me renseigner, ça serait la vapeur/buée d'une douche qui à perturber le détecteur de fumées.


Sur les traces de Fuegal…

[Changement d’heure]

Cet après-midi j’ai retrouvé la patate. Retrouvé, puisque samedi soir ça n’allait pas trop et j’avais le moral assez bas.

J’ai emprunté la route du sud un peu pour changer et être tranquille (Forth Road Bridge oblige…) afin d’essayer de retrouver la route où Fuegal et moi étions passés il y a plus d’un an maintenant, c'est-à-dire dans les « Dumfries & Galloway ».

J’ai pris le « bypass » ou l’A720 en direction du sud de la ville et je décroche sur l’A702. De là, je continue un peu et bifurque sur la droite selon les indications touristiques (château à voir…). Ce qu’il se passe en fait, c’est que je suis maintenant de l’autre coté d’une énorme colline sur laquelle je voulais monter pour prendre une belle photo du campus. C’est chiant, il n’y a pas tellement de route, ni rien du tout d’ailleurs. Pour être honnête avec vous, j’ai l’impression que ces « montagnes » sont toutes des propriétés privées (séparations, murs, barbelés en pleine colline) mais qu’elles sont surtout réservées aux moutons et aux vaches!

Un de ces quatre, il faudra que j’ « ask » un type pour lui demander de monter en haut de sa colline (à pieds donc).

Bref, je rebrousse chemin pour prendre les routes à trois chiffres et c’est Penicuik que je rencontre en premier. Charmante et condensée, rue principale bondée de commerces…

Un peu d’essence et je continue jusqu'à Peebles et là tout du long, le paysage se dessinera joyeusement, on est définitivement sorti de la ville.

Et puisqu’on y est, pourquoi ne pas descendre pour rattraper la A708 (elle cache bien sont nom, elle est petite) et c’est là que ça devient drôle puisque ça y est, c’est ici, je reconnais en sortant d’un virage et en évitant une "grouse" ou deux, cette étendue de montagne, comblée de bruyères et fougères sauvages, que Fuegal connaît lui aussi.

Direction St Mary’s Loch (en photo) et c’est là que je me goure car au Loch, je prend à gauche (je suis le Loch en fait, j’aime bien) alors qu’il fallait prendre la droite (mais en restant à gauche, suivez, prenez des notes) pour rebrousser notre chemin.

Dommage, mon pèlerinage se termine ici mais sans le savoir à ce moment. Je suis excusé le temps se gâte sérieusement (là ça devient normal) mais ce n’est pas grave, j’aurais au moins vu des moutons jaunes comme ça !

Je continue, je continue et là je retrouve Fuegal puisque j’arrive dans la ville de Moffat. C’est d’ailleurs en voyant les panneaux que je me suis dit c’est bon, c’est la route mais en consultant la carte c’est là que je me suis dis « merde, c’était en haut ! ».

Je ne reverrais donc pas le premier Loch que nous avions vu et qui m’avais pourtant tant fasciné par sa taille et effrayé par ses écriteaux « deep and cold ». Pour mémoire, je crois que c’est là que nous avions pris les plus belles photos d'Ecosse et que nous y avions rencontré un barrage et un camping-car « 83 » qui roulait à droite ! (d’ailleurs, on aura dormis près de ce Loch à la même place que lui).

A partir de là, le retour n’est jamais fascinant, quoique. Je prend la B719 qui me fait zigzaguer de-ci delà au dessus de l’autoroute M74 (Glasgow) et à Abington, je retombe sur l’A702 pour boucler la boucle vers Edinburgh.

Jamais fascinant… peut être pas mais sur la route pluvieuse du retour, j’ai longtemps été suivi par une berline Mercedes en me disant : « ça y est, il va me doubler quand ? », « Ah ces britanniques ! », « ils sont trop gentils »…
Surpise ! Après plusieurs kilomètres, il me double et là « oh ! », c’est un français (le premier que je vois en dehors des étudiants du campus) et qui plus est du « 41 » [ ;-)Emor].
Même à 1500km de chez eux ils, sont aussi sympa et on toujours le sens de la fraternité puisque « l’overtakage » se sera fait froidement, sans signe d’encouragement pour la pauvre qui m’avais traîné jusque là.

Des clous, des clous et encore des clous…

Et oui, plus qu’à Paris encore, le « passage clouté » prend tout son sens dans cette magique capitale, puisqu’il n’est pas peint !
C’est en se baladant cet après-midi, notamment à la recherche de loueurs de Kilt… que j’ai eu cette idée saugrenue d’entreprendre une petite collection de photos des « Clous d’ Edinburgh ».
En voici donc un avant goût mais toute la collection (vivante) est visible dans la galerie photo.

Week-end à Aberdeen ?

Ce devait être un beau long week-end mais le destin en a voulu autrement. Je suis donc parti le samedi vers 14h00 (comme de coutume) et j’ai pris la route qui mène de l’autre coté de la rive. Evidement, pas par le « Forth Bridge Road », pour ceux qui suivent.
Les ralentissement sont quand même là (c’est terrible) et dans la file au loin j’aperçois une autre Deuche, violette avec les pare-chocs jaunes. Finalement déçu, ce sont des belges (trois joyeux là dedans), il n’incrémenteront donc pas le compteur !
Sur la route bouchonnée, j’ai remarqué plein de stickers « Écosse » vous savez, que l’on colle sur les voitures quand on part à l’étranger. J’ai bien dit « Écosse » et non pas Scotland. C’est marrant, c’est comme si nous on apposait « Francia », en tout cas ça prouve bien quelque chose…
Je suis passé par la M9 en direction de Kincardine et son fameux pont (encore) et là petites routes (A977 globalement) pour rejoindre la M90 (3°22W/56°15N) et Perth. Là, je me suis arrêté pour voir un peu à quoi ressemblait cette ville. Elle est très sympa (recommandée), les monuments nombreux, la « River Tay »…
Je rejoins Dundee où ma seule halte notable sera le TESCO local. A ce moment, ça ne va pas trop, je n’ai plus le goût et je décide de redescendre à Edinburgh car je ne me vois pas monter à Aberdeen, dommage ! De plus, la ville n’est pas très accueillante et malgré le beau bateau « Discovery », je m’éclipse via le « Tay Road Bridge » (80p).

Le dimanche midi, j’ai « repris un peu du poil de la bête » et je vais traîner au « Scottish National Portrait Gallery » que je m’étais promis de voir. Il y a là une exposition temporaire (> 25 Novembre) sur Thomas Telford, un ingénieur de l’ancien temps.
En sortant, je voulais aller à la piscine mais il est trop tard et finalement, je rejoins la « plage » (et oui, aussi à Edinburgh !). C’est drôle, on sort d’un coup de la ville avec une montagne devant soit, là c’est sûr, la nature reprend ses droits. Séance photo et retour au campus.


Sur la route, j’ai souvenir d’un gros Pub (« The Crofters » – Les petits fermiers) qui jouxte l’A71 (en direction du campus) et j’entreprend de m’y arrêter.
Accompagné d’une légère Ale (Mc Ewan’s – 3.7°), j’ai mangé le plus classique des classiques des dîners britanniques : « Un Roast Beef », Yvan Rogers, pour ceux qui le connaisse, m’avait répondu suite à mon questionnement : « C’est (c’était) traditionnellement ce que les familles mangeaient le dimanche » (d’ailleurs on est dimanche et il ne le servent que ce jour ici).
Dans ce pub vraiment typique, en dehors de la ville, on y trouve : un couple d’anciens, un groupe de jeunes qui parlent fort, deux personnes au bar, une fille qui joue au jeu, la serveuse qui chantonne du Whitney Houston…


Ici, Halloween n'est pas encore passé que l'on parle déjà de Noël !

Re : Alarme incendie

"Nan mais… là, y’en a marre hein !"
Et oui rebelote, l’alarme incendie à rejouer cette nuit à 02h40 exactement mais heureusement, pas mal ne dormaient pas (vendredi soir).
Alors quoi penser ? Ils commencent à nous emmerder avec ça ! Pas du tout, c’est vraiment quelqu’un qui a bêtement « brisé la glace » et d’ailleurs la fille était remontée à la fin et nous a fortement invité à la délation si on avait la moindre information.
Le cinéma fut quasi le même, pas le temps de trop s’habiller, trouver la sortie (que l’on trouve les yeux fermés maintenant)…
Sauf qu’évidemment attention, comme ce n’était pas un exercice, les pompiers sont venus et là les pauvres, ils font peine à voir. Autant le camion est rutilant mais eux sont à peine armés pour éteindre un feu de camp !
Après vingt minutes, nous avons enfin pu regagner nos lits…

La passerelle en mouvement


Ils sont marrant ils on fait le ménage sur la passerelle et ils on mis les chaises et tables de l'autre coté (y'a qu'un coté occupé). C'est peut-être comme le stationnement, ils changent tous les quinze du mois!

Alarme incendie matinale

Cela se laissait entendre et ils l’on fait, les salauds. Nous avons eu le droit à un réveil des plus bref puisque ce matin à environ 07h00, ils on déclenché l’alarme incendie dans toutes les résidences du campus.
Evidement je dormais profondément puisque le mercredi, c’est grâce matinée pour moi (quoique je devais aller au Consulat et régler mon problème d’amende aujourd’hui).
Je ne savais pas quelle heure il était, il faisait encore nuit, j’ai simplement pris tous mes papiers et téléphones avant de quitter la chambre.
Les vêtements se limitaient à un jean, un tee-shirt et des chaussures mal lacées sans chaussettes. Il faisait bien froid ce matin et certaines sont sorties en pyjama et chausson, c’était le coté fun.
Je n’ai pas été le premier sorti mais ce qui est intriguant c’est qu’il y en avait pas mal qui étaient habillés normalement alors qu’on commence pas avant 09h00…
A l’issu de l’évacuation et pendant qu’ils nous faisaient poireauter par ce froid de canard, une équipe a contrôlé les chambres et quatre vont prendre cher puisqu’ils ne sont pas sortis.
En parlant de canards, j’en ai vu deux fois aujourd’hui qui migraient, est-ce bon signe ?

Le hockey sur gazon

Bien voilà, j’ai découvert le hockey sur gazon ce soir. Nous sommes partis à 19h30 du campus avec une équipe mixte d’une quinzaine de joueurs. Sur place, on était au moins une quarantaine.
Nous avons pratiqués pendant deux heures au moins (échauffement, étirement, jeux, entraînement…). C’est vraiment cool, on m’a prêté une crosse car je n’en avais pas. Tout le monde s’entend bien, c’est décontracté et en plus c'est le moyen de parler anglais.
Des souvenirs de hockey sur glace sont revenus et j’ai même bousillé un anglais mais bon, il l’avait mérité après ce qu’ils nous ont fait samedi. Et oui, les contacts sont interdits dans ce sport, on ne doit pas taper non plus la crosse d’un autre ni se servir du revers de la crosse.
Sinon, c’est sympa, ça donne bien, les entraîneurs sont cool et y’a même un joueur qui à eu sont « high level in French », autrement dit… vous voyez, c’est comme si on avait LE01 ou j’en sait rien (il dit quelques mots quoi).
Les entraînements sont le lundi et les matchs le mercredi. Pour l'instant on a joué sur un terrain synthétique (arrosé en plus??!!) mais je compte bien essayer sur du vrai gazon (faut trouver un terrain et des gens motivés).
En rentrant vers 22h45, je suis crevé et j’ai les jambes qui flagellent. Je me jette sur les sauces et les pâtes...

Match France-Angleterre

Commençons par une petite anecdote :

Avant de partir j’ai mangé dans une autre résidence et dans la cuisine, il y avait un gars qui préparait sa bouffe dans son coin. Des trois français qu’on était dans la pièce, ça riait, ça parlait, on lui a même changé son œuf dur (cuit au moins un quart d’heure) contre un cru.
Enfin bref, il était si introverti que je l'ai pensé étranger car il ne parlait pas trop et on avait beaucoup de mal à le comprendre.
Pour en avoir le cœur, je suis resté un peu avec lui dans la cuisine avant d’aller au match. Je lui ai demandé « D’où tu viens sinon ? » et que m’a-t-il répondu ?« Ba je suis écossais, j’habite entre Edinburgh et Glasgow »…


Nous avons passé (groupe de français oblige) la soirée au « Walkabout », Leith Street pour voir la fameuse rencontre France-Angleterre qui devait nous permettre d’accéder à la finale mais inutile de s’éterniser sur ce dramatique moment.

En fait, Dorian et moi-même avons fait bande à part pour finalement se mêler à la foule locale (dont de vrais anglais). C’est donc en compagnie d’un écossais (Mélanie, Stuart – en photo), d’anglais (dont Bill – Hommsa c'est rien à coté) et même de sud-africains (Enrique et Thomas) que nous avons mangé notre soupe à la grimace.

La soirée se passe globalement bien jusqu’aux dix dernières minutes de la fin de la rencontre. Sorcière, princesse, Tina Turner seront également à nos cotés.

Le match se fini et tandisque les autres français décampent avec mes drapeaux, nous poursuivons ici la troisième mi-temps.
Bières (pas mal de John Smith’s) et même un bon burger dans un fast-food seront les bienvenus pour nous accompagner jusqu’à 02h00 environ. Je suis fatigué de la veille (boîte de nuit – The Mood) mais je reste car c’est vraiment bon.
Avant de partir, il faut emballer sous les assauts de certaines. J’ai donc pratiqué mes premiers « french kiss » ou ma langue écossaise comme on voudra.
Un vigil m’aura interpellé près de la porte (impressionnant !), il m’a simplement demandé comment dire : « les seins, les beaux seins » en français.

Au retour, je me suis fait abordé (une fois de plus) par deux jeunes femmes toutes sympathiques (pas trop éméchées en plus). Une était ingénieur et avait trente ans et j’ai gagné un bisou (normal) en lui disant que je lui en donnais vingt-cinq.
Sur le chemin du retour, une soirée devait se finir au grand hôtel de Princes Street puisque tout le monde en sortait et beaucoup étaient en Kilt mais en tenue de soirée (c'est-à-dire avec le haut qui va bien).
Je me suis endormi dans le bus au retour, heureusement que je descend au terminus…

Soirée au "The Mood"

Vendredi soir, un petite sortie improvisée en boîte au "The Mood" situé Leith Street/Picardy Place.
Rien à redire, la musique était multi-genres c'était cool. Par contre j'ai demandé au DJ le dernier David Guetta, ils ne connaissent pas ou il m'a dit que ce n'était pas connu ici (mais alors qui est en avance musicalement ?).
Sortie à trois heures, les filles pieds nus dans la rue, les jupettes de plus en plus courtes et dans des états toujours risibles ou désespérant.
http://www.moodbars.com/page.cfm?pageid=4&venue=40

Fucking hell day !

Et voilà, il fallait bien que ça m’arrive ici aussi ! J’ai eu mon premier accrochage (pour ne pas dire accident) avec un Taxi (David Walker, comme le Ranger). Cela s’est passé le vendredi 12 octobre sur l’A71 en direction du campus, à hauteur de Calder Gardens, rue que je voulais emprunter, j’étais paumé…
Bref, j’ai annoncé mais ce putain de Taxi est arrivé à toute berzingue par la voie de bus sur ma gauche… et donc le choc m’est arrivé par la gauche, sur l’aile avant (il suffit de retourner le problème en France).
Je me suis même demandé s’il n’était pas en tors comme il arrivait à fond par la gauche. En fait non, il faut la prendre la voie de bus dans ce cas. Le plus marrant c’est que lorsqu’on est dessus, on se fait engueuler.
En tout cas, je me suis expliqué avec le type pour essayer de s’arranger à l’amiable et il y a même eu les flics pour constater, sympa le flic, il m’a dit « Ahh, a nice antique car », j’y ai dit ouai ouai, c’est ça…

Ce n’est pas fini, ce matin j’ai pris une prune (£30) en déménageant Dorian qui a enfin trouvé un logement fixe. A peine les roues arrière sur la double ligne jaune, dix minutes, le temps de sortir ses bagages et de signer son contrat qu’un con de flic était déjà sur ma caisse en train de me verbaliser. Je l’ai engueulé un peu en lui montrant que Dorian avait la cheville dans le plâtre et qu’il abusait un peu mais rien à faire, elle était sur le pare-brise.


Ce n’est pas grave, je vais écouter un peu de musique pour calmer mon esprit. Journée perdue aujourd'hui, j’espère que l’on gagera demain au Rugby (France-Angleterre).

"It was a really fucking (not funky) day !"

Premier cinéma

Pour parfaire mon oral (écoute) rien de tel qu’un petit ciné. Jeudi 11 octobre, nous avons été voir « The Kingdom », un film américain sur les tensions américano-iraquiennes face à la guerre en cours et le terrorisme qu’elles engendrent.

Les jours à l’université

Aujourd’hui je me suis acheté une perforeuse pour bien ranger mes cours dans mon beau classeur (avec l’écusson de l’école dessus !).

Comme c’est le pays du gazon, je me suis inscrit au sport et comme je ne suis pas spécialemnt bon au rugby et que je n’ai pas mon matériel de golf, c’est le hockey sur gazon (« field hockey ») que j’ai choisi.

Je me suis également inscrit à des cours d’anglais sur le campus (Advanced English) histoire de parler en groupe et de faire un peu de grammaire pendant quatre heures par semaine. C’est cool, je suis avec un groupe de gonzesses (prof incluse), qui se moquent un peu mais on rigole bien. C’est donc jusqu’en décembre que je serai avec une vénézuelienne, une polonaise, une allemande, une hongroise et une espagnole.
Ces cours doivent nous servir pour passer l’examen du « Cambridge » (oral, parlé, écrit, écoute, grammaire).

Journée en ville: Edinburgh

Arrivé à peine avant 13h00 ce lundi 08 octobre, je sors de la voiture et hop, le fameux « coup de canon de 1:00PM ». C’est en l'honneur d’une Reine mais je ne sais plus trop, j’ai mémoire de « 20 coups » et puis « un mercredi »… il faut que je creuse.


Aussitôt, je file au Consulat général de France (Randolph Crescent) qui me couvrira en cas de coup dur (perte de papiers tremblement de terre, évacuation du pays, laisser passer…). On s’y sent chez soit, on est accueilli en français (sauf le garde à l’entrée) et il y même le portrait de notre Président. Je prends les papiers nécessaires et l’affaire suit son cours.

Me voilà désormais officiellement client (« current account ») de la plus grosse banque d’Ecosse, la RBS (Royal Bank of Scotland) et j’ai même eu le droit à des bonbons. C’est aussi à l’école que j’ai eu mon premier contact avec une charmante écossaise mais avec qui j’ai eu quelques soucis de compréhension, j’ai compris pendant un quart d’heure que j’aurai une « double card » sauf qu’il fallait comprendre « debit card ».
"Make It Happen!" http://fr.youtube.com/watch?v=GAIrM15ovU8


Cette sortie est aussi l’occasion d’acquérir un téléphone portable chez Carphone Warehouse (0 794 259 5069), avec une carte prépayée « International & UK ». Je suis actuellement sur « Princes Street », la plus grosse avenue de la ville.


J’ai aussi tenté de faire un double de clé de ma chambre mais je ne peux pas, elle est sécurisée. Il y’a un "groom" à ma porte et un de ces jours elle va rester à l’intérieur quand j’irai dans la cuisine.
Je continue sur Queen Street où il y a la « Scottish National Portrait Gallery », musée également qui expose en ce moment sur les « pères de l’ingénierie moderne ».

Les flics sont terribles ici, autant ils peuvent être sympa pour discuter mais il attendait quand même à deux pas des bagnoles pour voir si les délais de stationnement sont dépassés.

Cette ville me plaît, je vibre, elle n’est pas trop grosse et la campagne n’est pas si loin. C’est drôle car l’espagnol que j’ai appris au printemps me revient parfois spontanément tout comme l’anglais me venait en Argentine. Drôle de mécanisme que sont les langues.

Avant de partir, je vais traîner mes lattes dans le Royal Mile (vieux cartier), près du château et des petits commerçants.

En partant, la belle 2CV rouge et beige que j’avais vu le premier jour m’a klaxonné, elle doit être du coin, je retomberais certainement dessus un jour ou l’autre.

First road-trip: les « culs-de-sac »

Pour fuir avec un minimum de certitude sur le fait de ne plus à avoir à rencontrer de « maudits français », j’ai décidé de partir pour mon premier voyage avec la Deuche, le samedi 06 octobre en début d’après-midi avec seulement sous le bras, non pas une baguette mais la carte Michelin « REGIONAL 501 » et un short de bain (comme il faisait beau ?!).
Mon idée était globalement de monter vers le Nord pour atteindre le « Loch Rannoch » (« Perthshire & Kinross »), de taille moyenne mais un vrai Loch et non pas un lac (i.e. long et étroit issu d’un ancien glacier).
J’ai voulu quitter Edinburgh par l’autoroute M9 puis continuer sur la M90 en direction de Perth mais compte tenu du fait que ce sacré « Forth Bridge Road » est encore en travaux (une file au lieu de quatre, voyez un peu ! – « Mais ça va durer encore longtemps ce bordel ? » –) et qui fallait attendre encore longtemps avant de l’emprunter, j’ai pu gagner au moins… dix minutes en bifurquant sur la ville de Stirling (vous savez, le moteur !).


Trêve de niaiseries, j’ai immédiatement décroché à hauteur de Greenloaning pour prendre les petites routes (country side) et d’office c’est une brume légère qui m’accueille (je n’avais jamais eu jusqu'à présent, l’obligation d’allumer mes phares à quinze heure !).
Ma première halte s’est faite à Crieff où un festival (mini concert) de cornemuses avec visiblement plusieurs écoles rassemblées, se préparait. Avec des personnes de tout âge, en tenue traditionnelle bien sûr, nous avons écouté cela (après avoir vu pour ma part l’échauffement sur le parking).
La « MG » trône majestueusement en ce qui concerne les voitures de collection et pourtant en entrant dans Crieff, j’ai quand même vu une dame laver son Acadiane…


J’ai quitté Crieff après y avoir acheté le manger pour le soir et j’ai repris la route à trois chiffres (plus y’a de chiffres, plus elle est petite). J’y ai rencontré des moutons bien élevés qui étaient bien dans leur pâtures (c’est loin d’être toujours le cas lorsqu’il sont cachés dans la bruyère violette en cette saison, sur le bas coté alors « watch out !», croyez moi). A les regarder vivre, à voir leur environnement, on comprend pourquoi ces bêtes feront les meilleurs tartans du monde et pourquoi les écossais ont raison d’aimer leur pays.


La route continue de s’assombrir (voire se mouiller) en gagnant de la latitude mais certaines éclaircies se font voir ci et là mais on ne semble jamais pouvoir les atteindre. Sur la route menant à mon objectif premier (Loch Rannoch) s’enchaîne : « cottages », routes étroites (où une « Passat break » et une 2CV ça va mais pas une « Passat break » et une « Volvo »…), moutons sur la route et autres animaux sauvages…


C’est donc mon premier Loch que je découvre par sa rive Nord (il est orienté Est-Ouest) et c’est également là que je décide de mettre ma boîte de boulettes de viande achetée à Crieff dans le moteur, pour qu’elle réchauffe.
En poursuivant ma route sur la rive, j’ai rencontré un établissement MacDonald (mais le premier menu n’y est pas à £4.49…).
C’est maintenant que ça devient drôle, il commence à faire noir (et toujours cette jauge d’essence qui flanche), je ne vois plus les panneaux et ainsi j’arrive tranquillement à « Rannoch Station » où tout simplement tenez vous bien, la route s’arrête, elle n’est pas finie ! Comme j’ai fait pratiquement 5 miles (soit environ 8 km), j’ai baptisé ce pays « l’Ecosse, ou le pays des culs-de-sac géants ».


Même s’il n’est que 20h00, il fait noir et je pense à mon proche arrêt, pour la nuit. Le pays est petit et je prend la rive Sud du Loch avec comme objectif Fort William (cela représente des dizaines de miles quand même).
Vous savez, ce n’est pas un mythe, les routes de campagne son très sombres, souvent étroites et il y a beaucoup d’arbres (se « refermant » au dessus de nous) à mon grand étonnement. Bref, cette noirceur, ces feuilles d’automne et la rareté de croiser une autre voiture confère aux miles parcourus jusqu’à Crianlarich, une idée qui fait peur, cette idée de film d’horreur.
J’ai donc réussi à atteindre la civilisation à Crianlarich (je ne suis même plus sûr, il fait froid et j’ai les mains encore crispées) où je me suis installé quelques heures au « Paddy’s » pour boire quelques pintes et surtout regarder la deuxième partie du match de rugby (France-NZL). Là, il y avait un enterrement de vie de jeune fille (« hen night ») et un anglais (pas un écossais qu’on s’entende) qui a vu, je ne sais comment que j’étais français (certainement à cause du match). Il était content qu’on gagne et ma payé une autre pinte. Il parlait bien français car il avait travaillé à Quiberon pour une ONG. Il était là ce soir avec un groupe pour faire de la randonnée le week-end. On a beaucoup discuté, j’ai bien appris et il me parlait français et je lui répondait en anglais, c’était pas mal.


Finalement, je n’arriverai pas à Fort William ce soir et c’est aux abords de l’A82 (mais où ?) que je passe la nuit. Dans la voiture après avoir démonté la banquette avant, il n’a pas été facile de s’endormir (trop de calme, angoisses…) mais la fatigue reprend le dessus dans ce cas. Mal dormi et levé à 05h00, je prépare gentiment le départ de ce dimanche. Après avoir tout remonté et enlevé la couche d’eau à l’intérieur des carreaux, je pars en direction de Fort William qui n’est vraiment qu’à quelques tours de roue.

Après avoir fait le plein, je me dirige vers Fort Augustus (si vous avez une carte, on comprend tout de suite où je veux aller) pour découvrir le Loch le plus célèbre d’Ecosse, qu’il est inutile de nommer.
C’est l’aube, il y a de la brume à couper au couteau et j’ai même utilisé l’essuie-glace. J’emprunte la B852 via Foyers et Dores jusqu'à Inverness. Cette route fut magnifique (biches, lapins…) jusqu'à ce qu’un faisan vienne s’éclater sur mon pare-brise mais comme je ne roule pas vite, personne n’a rien eu et tout le monde était content…
C’est là que je réalise que je suis content d’être là, à l’aube, avec la brume couvrant à moitié le Loch plutôt que dans un bus bondé de cons !


Voilà dimanche matin, je déjeune à Inverness au MacDonald (celui au menu à £4.49 cette fois) et redescend de l’autre coté (A82) pour gagner l’Ile de Skye. Au fait, je ne vous ai pas dit, je suis dans les « Highlands » depuis Fort William à peu près.


Sur cette route le décor change du tout au tout, plus de bois mais des montagnes (collines) comblées par les fougères et les bruyères (je ne parle pas des moutons mais ne les oublions pas hein !) qui virent entre le pourpre et les marrons.
Je passe aux cotés des Loch Cluanie puis Loch Duich et je décide de faire faire un peu d’escalade à la 2CV après reconnaissance. Evidemment avec de l’altitude, la vue s’améliore.


Sur la route, j’ai vu pas mal de petits barrages qui sont présents en bout de Loch et sont exploités par la « Scottish Hydro Electric ».
« Tiens c’est drôle, je laisse passer un motard et il me fait le signe classique du pied mais toujours du pied droit. Ça fait bizarre quand on roule à gauche ».


C’est en arrivant sur l’Ile de Skye en passant par Kyle of Lochalsh que l’appareil photo me lâche (plus de batterie), qu’importe. J’ai envie de prendre le Ferry à Ardvasar pour rejoindre Mallaig. En passant par Skulamus, j’arrive à terme et c’est là que ça redevient drôle car je dois attendre trois heures le prochain Ferry (c’est tout petit, faut pas s’imaginer Calais).
Je rebrousse chemin (ça fait un autre cul-de-sac) en laissant derrière moi 85% de l’île non visité. J’emprunte la même route jusqu'à Invergarry et là je retrouve Spean Bridge et Dalwhinnie (A86) pour enfin retomber sur la grand route (A9).
Monotone, tel sera le retour ; un peu triste mais bon on remettra ça ! Je passe donc à Pitlochry et Perth avant d’arriver à Edinburgh dans les bouchons, et oui, c’est les retours du dimanche soir ici aussi.

Au final je n’ai pas regardé mon compteur mais j’ai fait mon tracé sur la carte et ça a donné ce week-end !
J’aurai vu toute sorte de panneaux (parfois incompris même le dictionnaire sous les yeux…). Promis, le prochain coup j'anticipe un peu mieux mon voyage en usant du "Guide Vert".